« Fuchs est à l'origine une entreprise familiale, fondée durant l’entre-deux-guerres dans la ville allemande de Mannheim. Aujourd'hui encore, l'entreprise est aux mains de la famille, puisque l'actuel CEO Stefan Fuchs est le petit-fils du fondateur. La société Fuchs est désormais présente sur les cinq continents, au travers de quelque 75 succursales. Elle génère un chiffre d'affaires annuel de 3 milliards d'euros », souligne Etienne Walravens. « Nous sommes cotés à la bourse de Francfort et la majorité des actions sont toujours détenues par la famille. Fuchs n'a aucun emprunt bancaire au niveau du groupe, ce qui en fait un phénomène à part sur le marché industriel ».

« Le siège de Fuchs Benelux est situé à Huizingen, dans le Brabant flamand. Environs 75 personnes y travaillent. J’ai rejoint l’entreprise en 2012. En tant que responsable des finances et des ressources humaines, je gère également le parc automobile », poursuit Etienne. « Markus Mencke était déjà actif dans une société sœur en Allemagne, mais il a été nommé Managing Director pour le marché du Benelux au début de l’année 2022 ».

Huiles et graisses

« Nous vendons des lubrifiants, c'est-à-dire des graisses et des huiles, dans tout le Benelux. Ces graisses et huiles sont destinées à divers clients, secteurs et domaines d'application. Les lubrifiants sont en effet nécessaires partout : des voitures aux vélos, en passant par les trains, les avions, les éoliennes ou encore les haut-fourneaux. Par exemple, nous livrons nos produits tant à des producteurs d'acier comme Arcelor et Tata Steel, qu’à des entreprises de l'industrie alimentaire, comme Inbev ou Heineken. Toutes les machines utilisées dans ces entreprises ont besoin d’huile ou de graisse pour bien fonctionner ».

« Sur notre site de production de Huizingen, nous ne produisons pas que pour les clients externes du marché du Benelux. Une grande partie de la production est destinée à nos opérations dites interentreprises. Nous livrons ces différents types de graisses aux quatre coins de l'Europe, à la demande de nos clients internes ».

Rationalisation de la flotte automobile

Le parc automobile de Fuchs Benelux se compose d'une vingtaine de véhicules, principalement des véhicules pouvant accueillir des passagers, et une camionnette. « Jusqu'à présent, il s'agit aussi bien de voitures de leasing que de véhicules achetés. Grâce à la collaboration avec Brussels Auto Group, nous passons à une flotte qui ne sera composée que de voitures de leasing. Notre flotte comprend actuellement plusieurs marques : outre Audi et Volkswagen, nous avons également des modèles Mercedes, BMW, Renault et Peugeot. À l'avenir, nous voulons adapter cette politique et supprimer les différentes marques et types de contrats. Cela nous permettra non seulement de faciliter le suivi administratif, mais aussi de rendre l'offre plus claire pour les membres du personnel ».

Pour simplifier la gestion de sa flotte automobile, Fuchs Benelux a défini des catégories claires. « D'une part, nous avons le management, de l'autre, les représentant(e)s et les autres fonctions commerciales. Pour chaque catégorie, nous avons sélectionné, avec Wim Peeters, notre Business Relations Manager chez Brussels Auto Group, un nombre de voitures que nos collaboratrices et collaborateurs  peuvent commander. À l'avenir, il s'agira principalement de voitures hybrides plug-in et de voitures électriques, car c'est le choix le plus intéressant d'un point de vue fiscal pour notre entreprise. Nous nous dirigeons donc résolument vers l'e-mobilité », précise Etienne.

« Nous continuons délibérément à proposer des modèles hybrides rechargeables dans notre gamme, car nos représentant(e)s parcourent souvent de longues distances en voiture », ajoute Markus. « Pour ces collègues, l'autonomie limitée des voitures électriques représente tout de même une pierre d'achoppement ».

« Ce que nous devons absolument envisager à l'avenir, c'est l'infrastructure de recharge pour toutes ces voitures rechargeables, tant sur notre site de Huizingen qu’au domicile de nos collaborateurs et collaboratrices », poursuit Etienne. « J'ai rencontré les gens de Electric by D'Ieteren (EDI) à ce sujet à la fin de l'année dernière. Ils sont venus présenter leurs solutions de recharge. Il était particulièrement intéressant d’entendre parler de toutes les possibilités. Maintenant, nous devons examiner la marche à suivre en interne ».

Vitesse de réaction

« Ce que j'apprécie particulièrement dans la collaboration avec Brussels Auto Group, c'est que je n'ai qu’un seul point de contact. Wim nous connaît par cœur. Lorsqu'un(e) collègue a besoin d'une nouvelle voiture, je n'ai qu'à indiquer la catégorie de fonction et Wim s'occupe du reste. Il sait quels contrats de leasing nous souscrivons, combien de kilomètres sont parcourus chaque année, quels modèles et quels montants s'appliquent... C'est un grand pas en avant tant pour moi que pour les collègues », explique Etienne.

« Je juge moi aussi la collaboration positive », dit Markus. « La réactivité est celle que nous attendons d'un partenaire, et la qualité des réponses est toujours très bonne. Mais la collaboration étant encore toute récente, reposez-moi la question dans un an ou deux », ajoute-t-il en riant. « Les longs délais de livraison des voitures sont également problématiques, mais c'est un souci généralisé dans le secteur de l’automobile en ce moment. Nous avons commandé quelque cinq voitures à l'automne 2022, mais elles ne seront probablement pas livrées avant septembre ou octobre 2023 ».

Pour finir, nous nous abordons encore brièvement la façon dont la transition vers l'e-mobilité exerce également un impact sur Fuchs en tant que fabricant de lubrifiants. « C'est une bonne question, mais à laquelle il n'est pas facile de répondre », explique Markus. « Par chance, Fuchs est moins actif dans le domaine des lubrifiants pour moteurs de voitures ou boîtes de vitesses. Nous vendons certes ces produits, mais nous nous concentrons davantage sur les lubrifiants destinés à des applications particulières. Pensez aux liquides de refroidissement pour batteries ou aux graisses pour connecteurs. Nous voyons donc plutôt ce passage à l'e-mobilité comme une opportunité, et certainement pas comme une menace ».